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Les tribulations d'une quadra... et quand la vie s'en mêle
30 mai 2013

Lecture

Je parle bien peu de mes lectures. Et pour cause. J'avais perdu le goût de la lecture depuis longtemps. Pas un livre n'arrivait à capter mon attention. Et puis j'ai entendu à la radio ou à la télé, je ne sais plus, l'histoire de cette auteure qui a écrit un livre sur sa mère, bipolaire. Je n'ai retenu ni le titre son roman ni son nom. Mais j'ai cherché. Une envie irrépressible de découvrir cette histoire. J'ai finalement trouvé, acheté le dit roman et me suis plongée dans la lecture. J'ai dévoré cet ouvrage comme j'aimais à dévorer les pages d'un livre il y a quelques années de cela. J'ai transporté l'objet dans mon sac. J'ai profité de chaque moment d'inactivité pour en tourner les pages.

Delphine de Vigan parle de sa mère, de sa famille, de ses grands-parents, de ses oncles et tantes nombreux. Des tragédies qui ont marqué la vie de sa mère et qui sont en grande partie responsables de sa maladie. Elle y évoque des souvenirs d'enfance, ceux de sa mère, des rapports mère-fille. Comment elle et sa soeur ont grandi dans un climat d'insécurité et bien d'autres choses encore.

J'ai refermé le livre sur la dernière page hier. Au final, ce livre m'a ramené aussi à des souvenirs d'enfance. J'ai repensé à mes propres grands-mères, à mon grand-père paternel dont j'étais très proche, leur affection, leur tendresse, leur drôlerie. Ce qu'ils ont été pour moi. Le lien qui m'attachait à eux. J'ai revu leur maison, ce qu'ils y avaient entassés, objets d'un temps passé mais emprunts de signification énorme pour eux. Nos jeux d'enfants avec mes cousins.

J'ai pris conscience de l'importance des souvenirs. De ces petites choses que l'ont amasse au fil du temps, que l'on met dans des boîtes pour les ressortir des années plus tard.

La mère de l'auteure n'a jamais été une mère comme les autres. Et pourtant, après sa mort, ses filles ont retrouvé tout ce qu'elle avait gardé d'elles : les dents tombées, les dessins, les photos. Un témoignage post-mortel de l'amour qu'elle avait porté à ses filles mais qu'elle avait été incapable de leur dire le temps de son vivant. Ces petits rien qui deviennent alors des trésors, des signes cachés, une révélation.

Je ne suis pas conservatrice. Je n'ai aucune dent de lait de mes enfants : qu'en feraient-ils ? Mais, là je me suis projetée. Dans quelques années, que leur restera t'il de leurs jeunes années ? Des bribes d'instants, de mots. Si je ne garde rien, comment se souviendront-ils ?

J'ai donc ouvert hier soir une boîte à souvenir. J'y ai glissé les derniers dessins offerts à la fête des mères, leurs petits mots si tendres. Et voilà, dans 10, 20 ou 30 ans, j'espère qu'ils ouvriront cette boîte et se souviendront avec tendresse de ces années d'insouciance.

Merci Delphine de Vigan pour ce beau et poignant témoignage.

rien-ne-s-oppose-a-la-nuit

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
Pas la première fois que j entends parler de ce livre,tu donnes envie de le lire.... Mais lire c'est de la science fiction pour moi...!!!! Bises
L
Merci Cookie et bonne lecture alors.
C
bonsoir .. j'aime beaucoup votre blog .. et votre billet m'a donné beaucoup envie d'aller acheter ce livre ... merci !!! bonne soirée
C
bonsoir .. j'aime beaucoup votre blog .. et votre billet m'a donné beaucoup envie d'aller acheter ce livre ... merci !!! bonne soirée
Les tribulations d'une quadra... et quand la vie s'en mêle
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